jeudi 27 janvier 2011

CARTE GENETIQUE

Après avoir franchi cette étape de localisation du gène, puis précisé sa position et sa distance par rapport aux marqueurs de la région 5q11-q13.3, la seconde étape consistait à se rapprocher du gène, donc identifier de nouveaux marqueurs plus proches de celui-ci pour établir une carte génétique de plus haute résolution.

Pour ce faire, il nous fallait regrouper un plus grand nombre de familles de patients et disposer de nouveaux marqueurs génétiques polymorphes : les microsatellites, qui sont des séries de répétitions en tandem (en général CA/TG ou CT/AG) et réparties dans tout le génome.

L'augmentation du nombre de familles et l'étude de six nouveaux marqueurs ont permis d'augmenter la résolution de l'étude et de réduire l'intervalle à quatre centimorgans entre les marqueurs AFM114ye7 et MAP-1B (Melki, 1993). Des résultats similaires ont été publiés par le groupe de T.Gilliam (Soares, 1993) et celui de K.Davies (Morrisson, 1992).

Pour la sélection rapide de ces marqueurs microsatellites générés au Généthon dans la région 5q12-q14, nous disposions d’un panel d’hybrides somatiques retenant tout ou partie du chromosome 5. L'étude chez les familles de quinze marqueurs de la région a permis de déterminer un intervalle de 2,4 centimorgans entre les marqueurs AFM265wf5 (D5S629, centromérique) et AFM281yh9 (D5S637, télomérique) (Clermont, 1994). Les enfants atteints dans les familles consanguines étant homozygotes au locus morbide, la technique de "cartographie par homozygotie" à été utilisée lorsque aucun événement de recombinaison n’était détecté.